Du coût de la transition

Publié le par genredevie

 

Août 2007



Je ne me suis jamais posée la question du coût de ma transformation, après tout cette phase était tellement importante pour moi que je n'ai pas vraiment regardée à la dépense même si à l'époque je gagnais juste un « smic amélioré ».

Les séances chez le psychiatre : bien remboursées par ma mutuelle, l'épilation définitive de la barbe : idem, l'opération à l'étranger : supportée en grande partie par la sécu (après accord du médecin conseil national), les séances d'orthophonie : encore ma mutuelle, le rabotage de la pomme d'adam : toujours la mutuelle.

Bref je n'ai pas eue à me plaindre de ce côté-là grâce à la mutuelle de mon employeur.

 

C'était une des raisons pour lesquelles je souhaitais garder mon emploi pendant cette période : la nécessité d'une bonne mutuelle. Un collègue m'a demandé un jour « pourquoi tu ne prends pas une année sans solde pour ça ? », je lui ai répondue que c'était le meilleur moyen pour me retrouver fauchée ou embarquée dans je ne sais quelle galère de dette.

Sans ce soutien financier je n'aurais pas pu choisir mes professionnels de santé, j'aurais due me fier à l'équipe officielle parisienne ce qui était hors de question.

 

De plus il n'y a pas que les dépenses de santé qui ont pesé dans la balance : changer son quotidien signifie changer toutes ses habitudes en terme de soin, d'hygiène et d'apparence. Mieux vaut renoncer à calculer tout ce que j'ai pu dépenser en vêtements ces dix dernières années.

 

Enfin ce mois-ci, août 2007, je vais chercher ma nouvelle carte d'identité où apparaît mon prénom féminin accompagné du F stipulant mon sexe, ouf ! C'est la fin de mon parcours 'juridique', bien après mon parcours 'physique', mais mon parcours 'psychique' est lui loin d'être terminé.

 

 

De nombreux points à développer j'en conviens, patience...

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