Adieu la pomme d'adam

Publié le par genredevie

 

Septembre 2003



Grande, mince, visage fin, j'ai eue la chance de grandir dans un corps androgyne. Dès l'adolescence il m'a été facile de passer pour une fille. Au premier abord les gens me donnaient du « mademoiselle » avant de m'entendre parler et de se rendre compte qu'ils avaient affaire à un garçon (et là arrivait ma déception).

Même avec des vêtements féminins et apprêtée il y avait un détail trop visible à mon goût et qui devait absolument être masqué : il fallait que je porte un foulard pour cacher ma pomme d'adam.

 

Alors ma première opération, celle qui me permettrait d'améliorer encore mon « passing » (c'est le terme que l'on donne à la faculté de ne pas se faire détecter, de ne pas être perçue comme un travesti mais bien d'être vue femme), a été de me faire enlever ma pomme d'adam. Plus exactement il s'agit d'un rabotage puisque l'opération consiste à gratter le cartilage jusqu'à ce qu'il ne dépasse plus.

A l'hopital Foch de Suresnes, rentrée la veille de l'opération et sortie le lendemain, ça n'a pas été très douloureux. Juste gênant puisque la cicatrice est située à la jonction tête – coup et m'a donc bloquée les mouvements de la tête pendant quelques jours, jusqu'au retrait du pansement.

 

Mes parents n'ont pas compris pourquoi je commençais par cette chirurgie. Comme dit plus haut c'était une des seules marques extérieures de masculinité que je possédais donc pour moi il était primordial de m'en débarrasser. J'ai pu ensuite commencer à vivre à 100% en femme (bon pas exactement, enfin autant que mon employeur et mon état civil me le permettait).

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Merci !!!!!!!!!!!!!!!
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